Point de vue
Par Christian Neu
C'est devenu aujourd'hui un combat d'arrière-garde (la lutte pour le bilinguisme en Moselle, NDLR), cela n'intéresse plus les jeunes : l'Allemand est trop difficile à apprendre par rapport à l'anglais "baragouiné" dans le monde entier depuis les forêts équatoriales d'Amazonie jusqu'au Groenland. Et l'espagnol (dont l'enseignement a le vent en poupe partout en France et aussi dans notre région) est tellement plus facile à apprendre, pour avoir de bonnes notes !
L’abibac, c'est vrai, reste une formation intéressante pour certains élèves : il est facile de comprendre pourquoi : les plus studieux et les plus disciplinés des élèves cherchent à avoir les meilleurs professeurs, si possible des Agrégés, qui eux-mêmes cherchent à avoir les élèves les plus calmes et les plus travailleurs.
La solution pour que les 2 intérêts se rencontrent : la filière Abibac qui est devenue une filière élitiste tout comme, du temps où j'étais au Lycée, l'était la filière de ceux qui étudiaient le latin jusqu'en Terminale (ce que j'ai fait) : les meilleurs profs, en général des Agrégés, avec les meilleurs élèves capables de maîtriser la langue allemande de nos jours, le latin autrefois.
L'intérêt de parler allemand dans le monde professionnel se réduit comme peau de chagrin : pour les futurs cadres, ingénieurs et professions libérales, l'anglais maîtrisé est obligatoire des 2 côtés de la frontière. Oui, c'est vrai, il subsiste des métiers où l'intérêt de parler allemand/français demeure. Mais, en essayant de ne pas être trop caricatural, ce sont des métiers surtout comme caissiers ou vendeurs en supermarché......
Je le déplore, bien sûr, et c'est avec beaucoup d'amertume que je l'écris.
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